les trois premières décennies du 21ième siècle se caractérisent par une accentuation (approfondissement) de multi crises dont celle « naturelles » de l’érosion de la biodiversité et du changement climatique tiennent de plus en plus de place. Dès lors, le travail d’identification de ce qui fait nature dans les lieux habités conduit à penser la naturalité des milieux habités comme un ensemble de phénomènes complexes et systémiques : l’air comportant des particules fines et du dioxyde de carbone dans les périodes anticycloniques et de forte circulation automobile, les bactéries et virus dans le métro et l’intérieur des appartements, les sols inertes ou plus ou moins fertiles par le travail des vers de terre et de la faune microbienne, leurs dynamiques d’érosion et de pollution et leur rapport avec l’évolution de la qualité des eaux, la végétation et la faune en relation avec le changement climatique, etc.
Pour explorer les nouveaux rapports à la nature en période de crises dont celle du Covid, l’argumentaire de la conférence prendra appui sur une enquête actuelle effectuée dans des terrains manchois d’observation continue, en particulier le Pays coutançais, auprès de « ruraux, agriculteurs et urbains ». Une tentative pour y repérer obstacles et leviers d’un avenir soutenable du point de vue de l’habitabilité des lieux et milieux comme de l’accroissement des pratiques éco-conscientes des habitants.